François ou le secret de famille

Plage avec soleil

« Elle est partie en voyage me disait mon père, et moi je l’ai cru. Du haut de mes quatre ans, je l’ai attendue avec ma propre notion du temps, mon doudou serré contre moi. Je ne savais pas encore que le voyage serait éternel et qu’un gouffre noir me tendait les bras, je luttais pour ne pas tomber. J’ai remisé dans un coin de ma tête les souvenirs et j’ai mis du silence sur mes lèvres ».

Il s’appelait François. Il aimait rappeler la signification de son prénom : dans le langage des oiseaux, « Fran-çois » sonne comme « Sois-franc », autrement dit « ta mission est de révéler la vérité ». Il est venu vers moi pour une recherche sur son arrière-grand-mère paternelle dont il ne savait ni où ni quand elle était décédée. Il avait grandi entre son père et sa belle-mère, mais un jour son chemin de vie allait lui rappeler qu’il avait cette mission. Il souhaitait que je l’aide à y voir clair dans sa généalogie. 

Il avait été obligé de commencer à s’intéresser à l’histoire de sa famille au moment de son second divorce, une sorte de réédition du premier… Les répétitions lui faisaient prendre conscience de nœuds : il allait alors commencer un long chemin de travail personnel qui lui permettrait de réactiver sa mémoire et lui révéler que le voyage de sa mère serait sans retour, parce qu’elle était morte depuis 50 ans.

Bouddha avec un coucher de soleil

Pire encore, elle s’était suicidée. Silence dans la famille, plus personne n’allait jamais évoquer sa mère. Plus personne n’allait jamais lui parler d’elle, de sa fragilité, de son intelligence, de sa souffrance, de ses rêves évanouis. La spirale du silence s’était mise en route : on ne m’en parle pas et je n’en parle pas… Comme si un tacite accord était tombé sur la famille. Donc il l’avait presque oublié sa maman et un jour une petite voix l’avait secoué pour qu’il mette en lumière son histoire et celle de ses ancêtres.

colibri qui butine une fleur

Parce qu’il enferme, parce qu’il referme, le silence brûle les ailes. Quand il est absence, quand il est intense, il remplit de vide. Pour l’éclater contre le mur de la vérité, il se transforme en hurlement. Un cri qui monte de l’intérieur, qui remue, qui pulvérise les codes et les assises. Questionnements ou rugissements, il secoue, il ébroue, il catalogue, il décortique.

J’ai la chance d’exercer un métier qui peut transmuter le silence, qui peut ouvrir la fenêtre pour mettre en lumière. Que ce soit dans une naissance sous X, dans un mensonge sur le nom d’un géniteur, sur la cause ou le lieu d’un décès, le silence lacère et enserre l’âme. Il rétrécit l’horizon mais les mots sont des vecteurs, des chakras qui s’ouvrent à la lumière : ce sont eux qui vont permettre une ouverture, une espérance, une renaissance, une libération…

Si ce texte résonne en vous et que vous sentez, comme François,  que vous devez lever le voile sur les secrets de votre famille, contactez-moi en MP,  par mail : annie.wattier@orange.fr ou par tel : 06 20 92 42 65

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